La voie amorcée à l’adolescence auprès du Frère Jérôme a bifurqué au carrefour de l’âge adulte vers l’écriture et la traduction littéraire. C’est plus tard que l’artiste a pris des chemins de traverse qui lui ont permis de renouer avec ses anciennes amours, le dessin et la peinture, au hasard de rencontres ou de synchronicités, et de retrouver le geste libre et l’exploration des formes, des couleurs et des textures sur la toile ou le papier. Et ce, le jour ou la nuit, mais de préférence avant l’aube quand la ville dort encore. 

 Collage, encre de chine, acrylique, pastel gras ou sec et fusain. Au départ, un collage ou un entrelacement de traits évoque (ou non) des corps ou des objets concrets et donnent le « la ». Le pastel ou l’acrylique, l’encre ou le fusain s’ajoutent ensuite dans un ordre variable; l’ébauche qui en résulte est parfois triturée, restructurée, lavée... voire doucement torturée. Le tableau évolue le long des lignes des faille qui en résultent et peut évoquer la texture du vitrail, de la brique, du métal, de l’eau, de la neige...