Titulaire d’une maîtrise en arts visuels de l’École des Beaux-Arts de Nantes (France), j’ai eu l’occasion d’exposer mon travail à de nombreuses reprises en France dans divers lieux reconnus (Cité des congrès de Nantes, Prieuré St-Nicolas aux Sables-d’Olonne avec Amnesty International, au musée du vieux St Etienne pour Art dans la ville, Buy-sellf à Bordeaux, etc.). J’ai souvent eu le privilège d’avoir été choisie pour l’ouverture de lieux et d’événements significatifs comme l’ouverture du Lieu Unique (Nantes), exposition de photographies organisée par Le Clou (biennale des amis du Musée des Beaux-Arts de Nantes) ou encore participater à la première foire d’art contemporain de Mulhouse (ces deux derniers événements existent toujours).

À Montréal, j’ai souvent exposé des œuvres éphémères performatives liées au vêtement en gazon : à l’occasion de la réouverture de la maison de la culture Maisonneuve (exposition et performance pour Sensorium), Festival mondial de la terre à l’église Saint-Jean-Baptiste (défilé et danse performative), au Musée McCord Stewart pour le Festival Montréal en lumière (essai de vêtement en gazon par le public) ou encore Nuit blanche sur tableau noir (rue Mont-Royal) (vêtement à découper). Aujourd’hui, mon travail se développe autour des récits imagés, des peintures aquarelles et collages sur différents types de support qui apportent autant de sens que le récit mis en valeur.

Mon travail repose sur l'observation : regarder, écouter, ressentir. Le temps semble souvent suspendu, comme un instantané qui capte un résultat ou un processus. Mon but est de révéler des histoires à travers mes créations, des histoires qui sont les miennes mais aussi les vôtres. J'aspire à créer une rencontre, un échange émotionnel et intellectuel avec le spectateur en ouvrant ainsi mon imaginaire et ma sensibilité à l'autre.

Les collages et le rythme de la peinture : Parfois, c'est la peinture qui donne le rythme, et les collages viennent répondre à cette impulsion. Dans "Récit harmonique", par exemple, deux pièces sont consacrées aux oiseaux, où la peinture semble anticiper les mouvements des ailes, capturant un moment qui ne peut être figé. La peinture impose son propre rythme et décompose ces mouvements (chronophotographies de Muybridge) comme une partition musicale, où les oiseaux sont des notes et les personnages les mesures.

Les supports et les récits : D’autre fois, ce sont les supports qui appellent à une histoire. Dans "Récit sous influence", les supports en bois invitent au laisser-aller, des lignes que l’on suit du regard ou du doigt qui mènent d’un personnage à un autre ou qui délimite les paysages. L’influence vient des images, celles d’éditions originales anciennes, laissées pour mortes dans des bacs de recyclage ou destinées aux centres de tri. Des histoires perdues, mais pas encore disparues, en suspend de leur destin : réappropriation ou destruction. 

Les images : Dans "Rêve nocturne", les images viennent de souvenirs d'enfance, mêlant réalité et imagination avec toute la justesse, mais aussi la disproportion que ces souvenirs peuvent évoquer. Ils oscillent entre la peur, le mystère et la fascination. Le rêve nocturne devient une source de poésie et créé un espace où des récits mythiques, philosophiques ou sociaux peuvent émerger. Les œuvres invitent le spectateur à interpréter les images, à se laisser emporter et créer sa propre histoire, son mythe, ou sa fable.

Le rôle du spectateur : Dès que les œuvres sont exposées, elles prennent vie et deviennent le terrain de nouvelles histoires, créées par le spectateur. Peu importe le récit initialement présent, l'interaction du public avec l’œuvre génère de nouveaux récits. 

Ainsi, mon travail vise à créer un espace d’échange et de création, où mes œuvres deviennent des points de départ vers une réflexion personnelle et collective.