Née à Paris, Françoise Barraud a vécu sa petite enfance en Algérie, sa jeunesse en France et a choisi le Québec comme pays d'adoption. Un diplôme en Carrières Sociales lui permet très rapidement d'animer des ateliers d'arts plastiques. Elle se dit plutôt autodidacte en ce qui concerne sa formation en arts. Son père pratiquait la caricature à titre d'amateur et a grandement encouragé son intérêt pour le dessin; sa mère excellait dans toutes sortes de travaux manuels, et, d'une grande culture, lui a légué le goût de la littérature, de l'écriture et son attirance pour 'l'ailleurs'. On retrouve cet 'ailleurs' dans les tableaux de l'artiste : loin de représenter le réel qui l'entoure, elle se projette en des lieux qu'aucun vacarme contemporain ne saurait troubler. Ses collages de papiers qu'elle froisse, teint, peint, maroufle sur de grandes toiles ou des formats plus réduits évoquent des peuples inconnus, des saisons décalées, des paysages dénués de prédateurs. Elle instaure une impression de quiétude que n'altèrent pas la richesse des textures ni le foisonnement des couleurs. La Galerie Simon Blais fut la première à exposer ses oeuvres à Montréal. Suivirent entre autres  Clair-Obscur, Gala, la Guilde Graphique, à Québec Estampe Plus, et  à Toronto la Galerie Westmount. Elle s'est fait connaître à travers de nombreuses expositions en France comme à Biarritz, Figeac, Guéthary, puis à Aix-en-Provence, Lyon, Paris, Lille, ainsi qu'à Barcelone en Espagne, grâce à la Galerie Carré d'Artistes. Ses oeuvres ont ainsi trouvé une place parmi les amateurs du monde entier. 

   

Françoise Barraud was born in Paris. She spent her early childhood in Algérie, then childhood in France, and left for Québec, her adopted country. A diploma in SocialCareers allowed her quickly to be able to animate plastic arts workshops. She considers herself as a self-taught artist. Her father was practising caricature as an amateur, and encouraged greatly her interest for drawing; her mother was excellent in all kind of manual works, and due to her important culture, bequeathed Françoise with her love for literature, writing and her attraction for the « elsewhere ». We always find this in the artist's works : far to representing the real surrounding her, she projects herself into premises not troubled by contemporary uproar. Her collages made with papers that she crumples, tints, paints, smooths on large canvases or reduced formats, are all recalling unknown peoples, staggered seasons, with no predators. She is thus providing a sensation of quietude that the richness of textures and profusion of colours do not distort. Simon Blais Gallery was the first one to exhibit her works in Montreal. Then followed Clair Obscur, Gala, the Guilde Graphique, Estampe Plus in Quebec City, Galerie Westmount in Toronto, among others. She became known through many exhibits in France, in Biarritz, Figeac, Guéthary, then Aix en Provence, Lyon, Paris and Lille, as well as Barcelone in Spain through Carré d'Artistes Gallery. Her works have thus been found at customers over the whole world. 

Je veux qu'un tableau, dès le premier regard, me captive, m'entraîne, me promette un voyage. 
Je veux qu'il me fasse parcourir des lieux jusque-là inconnus, qu'il me suggère mille vies qui ne sont pas la mienne mais qui auraient pu l'être. 
Je veux suivre des yeux et par l'esprit un chemin à chaque fois différent où les cahots, les cavalcades, les marches lentes sont comme une danse, une mélopée qui me rapproche sans cesse d'un paradis perdu. 
Mon tableau est achevé lorsqu'y ayant projeté des éclats et des ombres, des pleins et des déliés dans une géographie improbable, je peux y déceler une présence invisible. Il me surprend alors comme si ni mon oeil ni ma main n'y étaient pour rien .

I want that a painting, at first sight, captivates me, drives me, promises me a trip... 

I want that it makes me travel to unknown places, that suggest me thousand of lives which are not mine but could have been. 

I want my eyes and my spirit touring a different path each time, where bumps, cavalcades, slow walkings appear as a danse, a chant driving me closer and closer to a paradise. My painting is achieved when I can detect an invisible présence, after I projected brightness and shade, full and untied within an unlikely geography. 

It surprises me then as if neither my eye nor my hand have nothing to do with it.