Dès l’enfance, Stéphane Denis développe un intérêt pour le bricolage et le dessin, ayant une imagination sans limites. À l’adolescence devant choisir un parcours académique, la science est valorisée au détriment de l’art plastique. Ce parcours scolaire mène à une carrière de dix ans en ingénierie électrique. Durant cette période, l’artiste renait avec une pratique amateure de la peinture aquarelle et acrylique. L’esprit créatif prend le dessus, délaissant une carrière d’ingénieur pour se consacrer à une passion pour l’architecture. Il entame alors une nouvelle profession de designer d’intérieur. Le désir de créer étant trop fort, il s’inscrit au certificat en arts visuels à l’Université de Sherbrooke avec l’ambition de devenir artiste professionnel en intégrant à sa pratique ses connaissances en ingénierie et architecture. 

 Son travail est guidé par une approche cartésienne basée sur des notions de mathématique et de physique. À cela s’ajoute un instinct qui dicte sa gestuelle dans un élan de laisser aller. Ainsi, les formes géométriques côtoient les formes organiques, parfois dans un contexte abstrait et d’autres fois dans une approche semi-figurative. Le tout dans le souci des détails dans l’harmonie et l’agencement des formes et couleurs. L’objectif de sa démarche est de faire vivre aux spectateurs des sensations ou des sentiments.

Un attrait prononcé pour les techniques mixtes, la sculpture et les installations, combiné à une grande curiosité l’amènent à explorer divers matériaux inusités que ce soit, pour leur texture, leur forme ou leur transparence. La mise en valeur de ses œuvres passe par l’éclairage, soit pour le rendu des couleurs, la brillance ou la sublimation d’un matériau. L’opposition de la lumière à l’obscurité amplifie l’effet visuel. Dans sa pratique professionnelle à venir, le mouvement sera ajouté grâce à la mécatronique. 

Pour lui, l'art est un terrain de jeu sans limite comme sa créativité. Son travail en tant qu'artiste s'apparente au R&D (Recherches et Développement) autant d'un point de vue technique que personnel et émotionnel. Il refuse catégoriquement la phrase "on l'a toujours fait comme ça".